23/5/2022
Alors que la population subit déjà des reculs sociaux et la précarité, certain·es « profitent » de la guerre en Ukraine pour spéculer sur les prix des matières premières avec des répercussions y compris sur l’alimentaire. L’inflation impacte notre pouvoir d’achat et plus particulièrement celui des plus précaires, jeunes, intérimaires, salarié·es à temps partiel et retraité·es. La flambée des prix de l’énergie et des carburants plonge les plus fragiles dans des situations inextricables alors que 69,4 milliards d’Euros de dividendes ont été reversés aux actionnaires du CAC 40 en 2021 !
C’est la raison pour laquelle la CGT revendique, plus que jamais, l’augmentation des salaires et notamment l’augmentation du point d’indice. Les fonctionnaires ont perdu 22% de leur pouvoir d’achat depuis que le point d’indice a été gelé. Au mois de mars, l’indice des prix à la consommation harmonisé en France était estimé à 5,1% sur un an. Et le président du MEDEF nous promet une inflation durable !
Nous exigeons donc : Le versement immédiat à tous les personnels de 400 € (l’équivalent de 90 points d’indice), compensation de la perte de pouvoir d’achat subie, l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation, un SMIC à 2000 euros brut mensuels mais aussi la revalorisation de l’ensemble des grilles salariales indiciaires et des pensions.
Après l’annonce du président Macron d’un possible report à 65 ans de l’âge du départ à la retraite, il a également présenté l’Éducation comme un « chantier majeur » où il entend amplifier certaines mesures qui ont pourtant déjà démontré leur nocivité.
Toujours plus « d’autonomie » Expérimentation aujourd’hui à Marseille, généralisation demain avec le recrutement des personnels par les chef·fes d’établissement eux·elles-mêmes ? La multiplication des faux postes spécifiques en est déjà un exemple éclairant.
Une territorialisation accrue, Multiplication des cités éducatives qui brouillent le cadre national de l’Éducation, recours à des associations variées, parfois grassement rétribuées pour prendre en charge des dispositifs type « devoirs faits » qui devraient être intégrés à un temps de travail réduit des enseignant·es. C’est la casse du statut et de tous les cadres nationaux, en annonçant la fin du CAPES et de « l’emploi à vie »,le président Macron veut en finir avec les cadres statutaires et ouvrir l’ère de la précarité pour toutes et tous sans exception.
C’est le renforcement du privé avec l’organisation d’un transfert de moyens symbolisé par l’élargissement de l’Éducation prioritaire aux collèges privés. La CGT Éduc’action alerte également sur l’utilisation de plateformes privées pour la gestion administrative, l’appel à des cabinets de conseils qui n’apportent rien au service public mais beaucoup à leurs actionnaires.
C’est un grand bond en arrière avec la réforme de la voie pro au service de l’entreprise, elle a pour objectif de poursuivre la casse de l’enseignement professionnel sous statut scolaire. Cette réforme a généré une perte importante de sens de nos métiers et elle a également supprimé plus de 1 000 postes de PLP.
Contrairement à ce qui est véhiculé par le ministre Blanquer et répété à l’envie, nous ne pouvons que constater que son bilan est particulièrement néfaste.
Les jeunes diplômés ne s'y trompent pas : les candidats manquent cruellement aux concours de l'EducationNationale et de nombreux jeunes collègues décident de quitter l'Education Nationale. Les mauvaises conditions de travail sont trop souvent associées à des pressions de plus en plus insupportables de la part de la hiérarchie.
Concernant Mayotte, depuis des années la CGT Éduc’action vous alerte sur la surpopulation dans les établissements scolaires, le manque de moyens matériels, humains ainsi que la mise en place de réformes ne peuvent qu’accentuer la dégradation des conditions de travail et d’accueil et donc du climat scolaire.
Nous constatons une augmentation significative des incivilités et de la violence aux abords et dans les établissements. Quand les pouvoirs publics prendront-ils réellement conscience de la situation ?Malheureusement avec ce CENAM, vous continuez d’ignorer les revendications des personnels. En quatre ans, c’est l’équivalent de trois lycées avec 4500 élèves en plus qui n’ont pas été construits à Mayotte !Résultat, nous sommes passés de deux à sept établissements à plus de deux mille élèves !
Nous avons besoin d’un véritable choc d’investissement public permettant notamment une augmentation du rythme des constructions scolaires en privilégiant les petites structures. Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser à cause d’un manque cruel de services publics et l’urgence d’un alignement des droits sur la métropole. Une situation sociale comparable à celle des pays du tiers-monde où notre île est le département le plus touché en termes de maltraitance et de malnutrition des enfants.
Une autre politique est possible pour l’éducation tant au niveau national qu'à Mayotte ! La CGT Éduc’action y jouera pleinement son rôle, notamment en portant son projet pour une École réellement émancipatrice.
Nous revendiquons :
La CGT Éduc’action continue de porter cette urgence et appelle tous les personnels de l’Education, les parents d’élèves à se mobiliser rapidement, partout où c’est possible et nécessaire, afin de porter ces justes exigences.
Bruno DEZILE pour la CGT-MA et la CGT Educ’action Mayotte
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